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    Flux de trésorerie indirect : comprenez-le et utilisez-le dans votre entreprise

    Découvrez ce qu'est le flux de trésorerie indirect, comment il fonctionne et quand l'utiliser pour évaluer la génération réelle de trésorerie de votre entreprise.

    Abstra Team
    9/14/2025
    8 min read

    Flux de trésorerie indirect : qu'est-ce que c'est, comment ça marche et quand l'utiliser

    Le flux de trésorerie est l'un des outils les plus importants pour suivre la santé financière d'une entreprise. Il montre si l'entreprise génère réellement suffisamment de ressources pour soutenir ses opérations, rembourser ses dettes et investir dans sa croissance. Parmi les méthodes disponibles pour cette analyse, le flux de trésorerie indirect est l'une des plus utilisées dans les rapports comptables et stratégiques.

    Contrairement à la méthode directe, qui liste toutes les entrées et sorties financières, la méthode indirecte part du bénéfice net et effectue des ajustements pour arriver à la trésorerie effective. Ce format est requis dans les états financiers et largement adopté par les entreprises qui doivent rendre des comptes aux investisseurs, aux banques et aux audits.

    Dans cet article, vous comprendrez comment fonctionne le flux de trésorerie indirect, quels sont ses avantages et ses limites, et dans quelles situations il doit être appliqué pour soutenir la gestion financière.

    Qu'est-ce que le flux de trésorerie indirect

    Le flux de trésorerie indirect est une façon de démontrer comment le résultat comptable de l'entreprise se transforme en génération (ou consommation) de trésorerie sur une période donnée. Au lieu de lister toutes les entrées et sorties financières, il part du bénéfice net constaté dans le résultat et effectue des ajustements pour arriver à la valeur réelle de la trésorerie disponible.

    En pratique, cette méthode prend en compte trois grands mouvements :

    • Ajustements des éléments comptables qui n'affectent pas la trésorerie, comme la dépréciation, l'amortissement ou les provisions.
    • Inversion des produits et charges qui n'ont pas encore généré d'impact financier, comme les ventes à terme ou les charges à payer.
    • Variations du fonds de roulement, comme l'augmentation ou la réduction des stocks, des créances clients et des dettes fournisseurs.

    Pour cette raison, le flux de trésorerie indirect est très utilisé dans les rapports financiers formels, comme l'état des flux de trésorerie (DFC), exigé par les normes comptables. Il aide à répondre à une question centrale pour les gestionnaires et les investisseurs : quelle part du bénéfice s'est réellement transformée en trésorerie ?

    Le flux de trésorerie indirect est une méthode qui relie le résultat comptable à la trésorerie effective de l'entreprise, permettant une vision claire de la capacité de génération de ressources.

    Comment fonctionne la méthode indirecte en pratique

    La méthode indirecte part du bénéfice net de la période, constaté dans l'état du résultat de l'exercice (DRE), et effectue des ajustements jusqu'à arriver à la trésorerie effectivement générée ou consommée. Le raisonnement est de réconciliation : transformer le résultat comptable en flux financier.

    Démarche de calcul

    1. Bénéfice net de la période

    C'est le point de départ. Il représente le résultat après déduction de toutes les charges et impôts.

    1. Ajustements des éléments qui n'affectent pas la trésorerie
    • Dépréciation et amortissement.

    • Provisions (ex : litiges sociaux).

    • Variations de change non réalisées.

        Ces valeurs réduisent le bénéfice comptable, mais ne représentent pas une sortie d'argent. C'est pourquoi elles sont rajoutées.
        
      
    1. Ajustements des produits et charges qui ne se sont pas encore transformés en trésorerie
    • Ventes à terme (augmentent le bénéfice, mais la trésorerie n'est pas encore entrée).

    • Charges à payer (ont déjà réduit le bénéfice, mais ne sont pas encore sorties de la trésorerie).

        Ces ajustements garantissent que seuls les mouvements ayant un impact financier figurent dans l'état.
        
      
    1. Variations du fonds de roulement
    • Créances clients : une augmentation réduit la trésorerie ; une réduction libère des ressources.
    • Stocks : une augmentation représente une utilisation de la trésorerie ; une réduction signifie une libération.
    • Dettes fournisseurs : une augmentation préserve la trésorerie ; une réduction consomme de la trésorerie.
    1. Résultat final

    Après tous les ajustements, on arrive au flux de trésorerie des activités opérationnelles, c'est-à-dire, combien l'opération de l'entreprise a réellement généré ou consommé d'argent sur la période.

    Exemple simplifié

    Imaginez une entreprise qui a présenté :

    • Bénéfice net : 200 000 R$
    • Dépréciation : 30 000 R$
    • Augmentation des créances clients : 50 000 R$
    • Réduction des stocks : 20 000 R$

    Calcul :

    200 000 + 30 000 – 50 000 + 20 000 = 200 000 R$ de trésorerie opérationnelle.

    Cet exemple montre comment le flux de trésorerie indirect transforme le résultat comptable en une valeur réelle de trésorerie, mettant en évidence si l'opération soutient effectivement la liquidité de l'entreprise.

    Comment fonctionne la méthode indirecte en pratique

    La méthode indirecte part du bénéfice net de la période, constaté dans l'état du résultat de l'exercice (DRE), et effectue des ajustements jusqu'à arriver à la trésorerie effectivement générée ou consommée. Le raisonnement est de réconciliation : transformer le résultat comptable en flux financier.

    Démarche de calcul

    En pratique, le calcul suit une séquence logique d'ajustements :

    1. Bénéfice net de la période

    C'est le point de départ. Il représente le résultat après déduction de toutes les charges et impôts.

    1. Ajustements des éléments qui n'affectent pas la trésorerie

    Certains enregistrements réduisent le bénéfice comptable, mais ne représentent pas une sortie d'argent. Ils doivent être rajoutés, comme la dépréciation, l'amortissement, les provisions et les variations de change non réalisées.

    1. Ajustements des produits et charges qui ne se sont pas encore transformés en trésorerie

    À ce moment-là, entrent les produits qui ont augmenté le bénéfice, mais n'ont pas encore généré de trésorerie (comme les ventes à terme) et les charges qui ont déjà réduit le bénéfice, mais ne sont pas encore sorties de la trésorerie (comme les dettes fournisseurs).

    1. Variations du fonds de roulement

    Les modifications des créances clients, des stocks et des dettes fournisseurs affectent directement la position de trésorerie. Une augmentation des créances clients, par exemple, réduit la trésorerie disponible. Déjà la réduction des stocks libère des ressources.

    1. Résultat final

    Après tous les ajustements, on arrive au flux de trésorerie des activités opérationnelles, qui montre combien l'opération de l'entreprise a réellement généré ou consommé d'argent sur la période.

    Exemple simplifié

    Pour visualiser, imaginez une entreprise qui a présenté les chiffres suivants :

    • Bénéfice net : 200 000 R$
    • Dépréciation : 30 000 R$
    • Augmentation des créances clients : 50 000 R$
    • Réduction des stocks : 20 000 R$

    Application des ajustements :

    200 000 + 30 000 – 50 000 + 20 000 = 200 000 R$ de trésorerie opérationnelle.

    Cet exemple montre comment le flux de trésorerie indirect transforme le résultat comptable en une valeur réelle de trésorerie, mettant en évidence si l'opération soutient effectivement la liquidité de l'entreprise.

    Différence entre flux de trésorerie direct et indirect

    Il existe deux méthodes principales pour élaborer l'état des flux de trésorerie : la méthode directe et la méthode indirecte. Bien que les deux aient pour objectif de montrer comment l'entreprise a généré ou consommé de la trésorerie sur une période donnée, elles suivent des logiques de présentation différentes.

    Comparaison des méthodes

    Le flux de trésorerie direct montre en détail toutes les entrées et sorties financières, ligne par ligne. Déjà le flux indirect part du bénéfice net comptable et ajuste les informations jusqu'à arriver à la valeur de trésorerie.

    Méthode directeMéthode indirecte
    Liste toutes les entrées et sorties de trésorerie de manière explicite.Part du bénéfice net et effectue des ajustements comptables et de fonds de roulement.
    Est plus intuitif pour les gestionnaires opérationnels.Est plus utilisé dans les rapports comptables et les exigences légales.
    Facilite le contrôle quotidien de la trésorerie.Relie le résultat comptable à la génération réelle de trésorerie.
    Exige plus de détails et de collecte de données.Est plus simple à élaborer, car il utilise des données déjà disponibles dans la comptabilité.

    Quand utiliser chacune

    La méthode directe est généralement plus utile pour la gestion opérationnelle, car elle montre clairement d'où est venu l'argent et où il est allé. Déjà la méthode indirecte est largement adoptée pour les rapports financiers formels, surtout quand l'objectif est de démontrer aux investisseurs ou aux auditeurs la relation entre le bénéfice comptable et la génération de trésorerie.

    Le flux de trésorerie direct aide à voir le quotidien, tandis que le flux indirect est un outil stratégique d'analyse et de communication financière.

    Quels sont les principaux avantages du flux de trésorerie indirect

    La méthode indirecte est la plus adoptée par les entreprises de moyenne et grande taille dans le monde entier, principalement parce que son élaboration est plus simple et alignée sur les exigences comptables. De plus, elle apporte des avantages pertinents aux directeurs financiers et aux gestionnaires financiers.

    Parmi les principaux avantages, on trouve :

    • Facilité d'élaboration : utilise des données déjà disponibles dans la comptabilité, comme le bénéfice net, la dépréciation et les provisions.
    • Respect des normes comptables : est la méthode exigée dans les états financiers formels au Brésil (CPC 03) et dans les normes internationales (IFRS).
    • Connexion entre bénéfice et trésorerie : montre clairement quelle part du résultat comptable s'est réellement transformée en argent disponible.
    • Analyse stratégique : permet d'évaluer si l'opération de l'entreprise génère suffisamment de trésorerie pour soutenir les investissements et les dettes.
    • Acceptation par les investisseurs et les banques : facilite la lecture dans les rapports financiers et les audits.

    En pratique, la méthode indirecte traduit le langage comptable en informations de trésorerie, devenant essentielle pour les rapports de haut niveau.

    Quelles sont les limites de la méthode indirecte

    Malgré ses avantages, le flux de trésorerie indirect a également des limites qui doivent être prises en compte. Il ne remplace pas le contrôle opérationnel de la trésorerie, car il ne détaille pas chaque entrée et sortie de ressources.

    Les principales restrictions de cette méthode incluent :

    • Moins de transparence au quotidien : ne montre pas clairement quels clients ont payé, quels fournisseurs ont reçu ou les détails des charges payées.
    • Moins intuitif pour les non-comptables : les gestionnaires sans formation comptable peuvent avoir du mal à interpréter les ajustements de dépréciation, de provisions ou de fonds de roulement.
    • Dépendance de la comptabilité : comme il fait partie du bénéfice net, la méthode dépend de registres comptables mis à jour et corrects.
    • Peu d'utilité pour la gestion à court terme : n'est pas le meilleur outil pour contrôler les soldes quotidiens ou prévoir les besoins immédiats de trésorerie.

    Le flux de trésorerie indirect est excellent pour les rapports stratégiques et la conformité comptable, mais il doit être complété par des contrôles plus détaillés (comme la méthode directe ou les systèmes de gestion financière) pour soutenir la prise de décision opérationnelle.

    Quand vaut-il la peine d'utiliser le flux de trésorerie indirect

    Le flux de trésorerie indirect n'est pas l'outil idéal pour suivre la trésorerie au quotidien, mais il est extrêmement précieux dans certains contextes stratégiques et comptables. Il gagne en pertinence surtout quand l'entreprise doit présenter des informations financières consolidées aux parties prenantes internes et externes.

    Les situations les plus courantes dans lesquelles il vaut la peine d'utiliser la méthode indirecte sont :

    • Rapports comptables obligatoires

    L'état des flux de trésorerie (DFC) exigé par la législation comptable doit être élaboré selon la méthode indirecte, conformément au CPC 03 au Brésil et aux normes internationales (IFRS).

    • Présentations aux banques et aux investisseurs

    Les institutions financières et les fonds d'investissement préfèrent ce format parce qu'il relie le bénéfice comptable à la génération réelle de trésorerie, permettant d'évaluer la capacité de paiement et de génération de valeur.

    • Audits externes

    La méthode indirecte est reconnue comme norme de marché, ce qui facilite les révisions et les audits indépendants.

    • Analyses stratégiques à moyen et long terme

    Quand l'objectif est d'évaluer la durabilité financière de l'entreprise, cette méthode montre si l'opération génère suffisamment de trésorerie pour soutenir les investissements, l'expansion ou l'amortissement des dettes.

    Le flux de trésorerie indirect est indispensable dans les rapports formels et les analyses stratégiques, mais il doit être complété par des contrôles plus détaillés quand l'entreprise doit suivre la trésorerie en temps réel.

    Conclusion

    Le flux de trésorerie indirect est un outil essentiel pour traduire le résultat comptable en génération réelle de trésorerie. Il facilite l'analyse stratégique, répond aux exigences légales et fournit une vision claire aux investisseurs, aux banques et aux audits.

    Bien qu'il ne remplace pas les contrôles opérationnels plus détaillés, son utilisation est indispensable pour les entreprises qui recherchent la transparence financière et la solidité dans la prise de décisions.

    En dernière analyse, la méthode indirecte aide les directeurs financiers et les gestionnaires à répondre à une question centrale : quelle part du bénéfice s'est réellement transformée en argent disponible dans la trésorerie de l'entreprise ?

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